Pêcheurs Disparus…
Marins et pêcheurs de pères en fils qui partez au large
N’emportant avec vous que bravoure et courage
Défiant cette mer si douce mais parfois déchaînée
Et cette brise glaciale qui vient heurter le bord du quai
Laissant derrière eux femmes, enfants et amis
Ne sachant s’ils reverront à nouveau leur famille
Naviguant dans cette brume obscure à contre courant
Bravant les pires tempêtes et secoués par le vent
Pauvres femmes qui attendent dans l’inquiétude et le désarroi
Reverront-elles à nouveau leur bien-aimé pour les prendre dans leurs bras
Elles attendent en silence en regardant par la fenêtre
Une lueur d’espoir de le voir apparaître
Puis les bateaux reviennent après plusieurs jours passés en mer
Les femmes du village sont là attendant leur mari, leur frère, leur père
Mais ce jour-là, manque à l’appel, un des bateaux
La tempête l’a emporté, et enseveli dans ses flots
Les femmes pleurent leurs chers disparus
Pauvres orphelins et veuves sont advenus
Nous n’entendons que cris et lamentations
Oh mer cruelle! Pourquoi cette désolation
Tout au fond de tes entrailles, existe-t-il un beau jardin
Pour y accueillir nos braves marins
Dis-le moi , oh toi! Dame de la Mer
Sauras-tu apaiser un jour ta colère
Pour nous bercer sur tes flots et veiller sur nos Pères…
Georgie Mallais, Acadienne exilée, petite-fille d’un grand pêcheur